Célébration de la 30è edition de la Journee Mondial de la Liberté de la Presse

De nombreux journalistes et autres professionnels des médias, sont ainsi menacés, inquiétés, enlevés, torturés, soumis à des pressions de tous genres, et même plus, assassinés de par le monde alors qu’ils exerçaient simplement leur métier. Plusieurs sont également arrêtés et même croupissent dans les prisons parfois sans jugement pour certains.

Le Social Democratic Front (SDF), parti avant-gardiste dans la lutte permanente pour la promotion et la sauvegarde de la dignité humaine au Cameroun notamment et dans le monde en général, respectueux des Chartes des Nations-Unies et de l’Union Africaine, dénonce et condamne avec fermeté cette situation qui rend difficile l’activité des professionnels de la presse et des médias, portant également ainsi un sérieux coup à l’avancement de la démocratie et au progrès de l’humanité. Dans notre pays le Cameroun, la presse comme tous les autres secteurs d’activités, traverse des moments assez éprouvants, marqués notamment par la situation sécuritaire très préoccupante depuis les six dernières années dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest, la présence de la Secte Boko Haram dans le septentrion. À cela, il faut ajouter le difficile accès aux sources de l’information, l’épineuse question de la création des entreprises de presse ; car, le récépissé délivré par la préfecture ne vaut pas création d’un organe de presse. Cette situation déplorable renforce plutôt l’état de débrouillardise et de précarité tant du côté des Directeurs de Publication que de leurs collaborateurs. Il en est de même pour cette tolérance administrative évoquée dans le domaine de l’audiovisuel, entretenue “malicieusement” par l’État à des fins de manipulation et de pression pour s’assurer une presse aux ordres.

Le contexte socioéconomique et culturel marqué par le chômage accentué des jeunes notamment et l’introduction des réseaux sociaux dans notre environnement au quotidien, favorise l’arrivée massive des personnes peu/mal ou simplement pas formés dans cette corporation, de même qu’il ouvre plus largement encore les portes à la corruption, foulant ainsi au sol l’éthique et la déontologie de cette profession.

Le SDF qui renouvelle ici son combat pour la dépénalisation des délits de presse, saisit une fois encore l’occasion de cette célébration, pour exhorter le Gouvernement Camerounais à tout mettre en œuvre pour assurer l’application de la Convention Collective de cette corporation, ce qui permettra à tous les travailleurs de ce secteur d’exercer leur métier avec plus de quiétude et des salaires décents.

À tous les Journalistes et autres professionnels des médias, le 03 Mai est votre jour, nous sommes à vos côtés et vous encourageons à vaincre la peur et à poursuivre votre activité en toute responsabilité et dans le strict respect de l’éthique de votre profession; car, « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus precieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas determines par la loi »

Bonne fête.

NGUIDJOL NGAN,
Shadow Cabinet,
Informations et Médias